La Nuée de Papillons : un cycliste pour 35 papillons

Évoluant à travers les Jardins suspendus de l’Arbre aux Hérons, le visiteur découvrira une multitude de micro-paysages, des scènes végétales variées et inattendues nichées dans les sinuosités de l’acier. C’est au sein d’un de ses micro-paysages, que prendra place la Nuée de papillons. Inspirée des papillons monarques du Mexique, cette machine reproduit ces nuées très impressionnantes qui ont lieu lors de leur grande migration. Installée sur un bac aquatique peuplé de roseau, de papyrus ou de lentilles d’eau, la nuée semble soulever la mécanique dans son envol.

Croquis Nuée de papillons - François Delaroziere - compagnie La Machine Nantes

 

Lorsque François Delaroziere et Pierre Orefice imaginent le bestiaire mécanique de l’Arbre aux Hérons, ils souhaitent très vite y intégrer des papillons. Cependant, les papillons possédant des ailes proportionnellement beaucoup plus grandes que leur corps, il est difficile d’imaginer cet animal en mode forain, c’est-à-dire, pouvant embarquer des spectateurs. Après un temps de travail avec
Pierre Orefice, François Delaroziere dessine alors une multitude de papillons, légers et vibrants, en repensant aux papillons solaires du jardin de son enfance, Pierre imagine un système de pédalier avec un cycliste embarqué. L’équipe de constructrices et constructeurs de La Machine entre alors en scène pour modéliser et formaliser la sculpture grâce aux outils de conception numérique. Nuée de papillons -crédit photo p.david - cie La Machine - Nantes

Un cycliste pour 35 papillons
La Nuée de Papillons fait partie des éléments du bestiaire mécanique manipulable par le public. Elle ne possède pas d’automate ni de capteur, mais un système mécanique simple de transmission par chaine relié à un arbre à cames. Chaque papillon est installé sur une tige d’acier dimensionnée pour rester souple. Pour actionner la machine, le visiteur doit pédaler pour provoquer le mouvement. Au cœur de la nuée, Certains papillons sont de plus grande taille et de couleurs différentes. Une tringlerie permet de légèrement déplacer les papillons latéralement. Il faut savoir que dans la nature, si le vol du papillon peut sembler saccadé ou maladroit, il n’en est rien ! Avec environ 10 mouvements par secondes, cet insecte a une cadence 20 fois inférieure à l’abeille. Les papillons effectuent une rotation de leur corps à chaque battement d’ailes. Ce mouvement aide l’insecte à voler en direction du haut. En ajustant l’angle de leur corps, ils peuvent modifier leur trajectoire, se déplacer vers l’avant plutôt que vers le haut. En outre, pour respirer, les papillons disposent de petits orifices répartis sur leur abdomen. C’est la contraction des muscles de l’abdomen et du thorax qui va entrainer le mouvement. des ailes. Pour reproduire ce battement d’ailes spontané, les constructeurs ont placé un ressort à la base de chaque papillon. Le mouvement oscillant vertical de la tige qui le supporte entraine naturellement l’ouverture et la fermeture des ailes.Nuée de papillons -crédit photo p.david - cie La Machine

Le choix des matériaux
Installé sur un châssis mécanique en inox qui résiste aux aléas climatiques, le corps des papillons est réalisé en plaques d’aluminium découpées au jet d’eau puis assemblées couche par couche pour créer le volume. La nature offre par ses motifs et ses formes géométriques des exemples
d’architecture extraordinaires. Observée à la loupe, elle est une formidable
inspiration. Pour reproduire le réseau impressionnant de nervures des ailes en gardant la transparence et les jeux de lumière, l’intérieur des ailes a été réalisé dans la même matière que les films polyester utilisés pour les projecteurs de théâtre afin de laisser passer la lumière.

 Nuée de papillons -crédit photo p.david - cie La Machine - Nantes

La Nuée de papillons sera visible et manipulable par le public de la Galerie des Machines à Nantes dès le 5 février 2022. Les visiteurs pourront alors se mettre en selle afin de réveiller les 35 papillons…
Avis aux cyclistes, amateurs de vélocipèdes et de lépidoptères !

L’Arbre aux Hérons, une aventure artistique, technique et humaine

Si je sors aujourd’hui de ma réserve habituelle, c’est que le tir croisé que je lis ces derniers jours dans la presse sur l’Arbre aux Hérons m’oblige à rétablir un certain nombre de vérités.

Bousculer les codes urbains, pour envisager la ville comme un théâtre a été l’œuvre de ma vie, l’œuvre d’une vie. Exprimer par le mouvement une émotion commune et raconter des histoires dans l’espace public pour que chacun s’y sente chez soi, et s’y sente bien. C’est là toute la force de l’art dans l’espace public. Un art populaire dans le sens le plus noble du terme c’est à dire visible par tous. Mon art, c’est d’amener de la poésie dans les villes, mon moyen d’expression, ce sont les machines auxquelles je donne vie.

Je ne fais pas de politique ; je ne suis pas un homme d’affaires. La polémique n’est pas mon terrain de jeu. Si je suis venu à Nantes avec ma compagnie, La Machine, il y a maintenant plus de quinze ans, c’est pour accompagner la merveilleuse aventure des Machines de l’Ile et y apporter notre savoir-faire, unique en son genre, et la technicité d’une équipe d’exception.

Construire l’Arbre aux Hérons est un défi ; c’est un défi technique, un défi artistique, un défi économique. Ce défi, nous le relèverons, parce que nous l’avons étudié avec sérieux et professionnalisme, parce qu’après trois ans d’un travail de conception acharné avec la compagnie, nous maîtrisons chaque détail, chaque procédé, chaque coût.

Comment mettre en doute l’originalité et le savoir-faire unique de la compagnie La Machine ? D’autres artistes ont investi l’espace public, bien sûr, ils ont leur univers ; j’ai le mien. Et rien de ce que j’ai dessiné n’a pu être réalisé autrement que par le travail des constructeurs et des constructrices de la Machine dont j’assure la direction artistique depuis sa création.

Je n’attends aucun passe-droit, La Machine ne bénéficie d’aucune dérogation. Les œuvres qui nous sont commandées depuis des années par différentes collectivités le sont toujours dans le respect des règles de la commande publique. Et oui, les artistes ne sont pas mis en concurrence, parce que les œuvres d’art ne
se font pas de concurrence entre elles.

Au-delà de ces points précis de notre travail, la question que je me pose est la suivante : dans quelle ville souhaitons-nous vivre demain ? Comme beaucoup, je la souhaite respirable, inclusive, vivante, culturelle. La ville est un véritable terrain d’expérimentation et à Nantes en particulier, nous avons la chance depuis plus de 25 ans de bénéficier de cette infusion de l’art dans le quotidien. Je n’observe pas partout cette richesse de propositions, cette intelligence de travail au service du bien commun.

Alors, pourquoi l’Arbre aux Hérons ? Parce que l’Arbre sera une sculpture hors norme, unique au monde, un jardin, une ode à la nature et au vivant, un lieu poétique et sensible, où chacun pourra se promener, rêver, s’amuser, s’étonner, et découvrir un nouveau point de vue sur la ville. Une aventure artistique, technique et humaine. L’Arbre ce sera la culture à portée de tous, l’art dans l’espace public, l’extraordinaire dans un jardin.

L’Arbre, ce sera aussi l’expérimentation de la réintroduction du végétal dans une ancienne friche industrielle et la création d’un écosystème qui retient l’attention de nombreux botanistes, paysagistes et spécialistes de la filière végétale. L’Arbre, c’est un sujet de notre temps.

François Delaroziere

 

L’Arbre aux Hérons : quelques données juridiques et financières
• Après trois ans d’études techniques qui ont aussi fait l’objet d’un chiffrage détaillé, le coût de l’Arbre est stabilisé à 52 millions d’euros. Les salaires (constructeur.e.s, artistes, ingénieur.e.s, jardinier.e.s, salarié.e.s des entreprises locales) représentent 62% de la somme totale. 90% des entreprises associées à la construction seront régionales. En outre, comme l’a précisé Nantes Métropole le 9 juillet dernier, cette somme est à mettre au regard de l’investissement global de la collectivité. La partie restant à financer par la métropole représente 0,46% des investissements qu’elle compte investir sur les six années du mandat.
• La Machine est un opérateur économique qui opère dans les conditions normales du marché et ne bénéficie qu’à titre extrêmement marginal de subventions, aides qui n’ont d’ailleurs pas de lien avec le projet de l’Arbre. Les marchés passés par la Machine avec des collectivités locales, dès lors qu’ils portent sur la création ou l’acquisition d’une œuvre d’art ou d’une performance artistique unique, sont passés dans les conditions définies par l’article R2122-3 du code de la commande publique.

Le projet de l’Arbre aux Hérons se dévoile

Après trois ans d’etudes techniques menées par la compagnie La Machine, le projet détaillé de l’Arbre aux Hérons a été dévoilé par les auteurs et Nantes Metropole le 9 juillet 2021.

Niché au cœur du Jardin Extraordinaire à Nantes, l’Arbre aux Hérons est une sculpture monumentale imaginée par Pierre Orefice et François Delaroziere.
Inspiré des banians, il mesure 35 mètres de haut et 50 mètres de diamètre. Une vingtaine de branches accueille des jardins suspendus sous forme de micro-paysages. L’Arbre est une arche végétale où se développent plus de 130 espèces.
Un bestiaire mécanique composé d’une trentaine d’animaux y a élu domicile. On y croise des colibris, un paresseux, des papillons, des oies sauvages…. À sa cime niche un couple de Hérons.

Arbre aux Hérons - Vue Ouest - cie La Machine
Arbre aux Hérons – Vue Ouest – cie La Machine

L’Arbre aux Hérons est implanté au cœur de la carrière Misery face à la Loire, l’île de Nantes et Trentemoult.
Que vous arriviez à pied depuis les bords de Loire, en navette par le fleuve ou par le square Schwob situé en haut de la carrière, l’image s’impose, dans les falaises creusées du sillon de Bretagne.
La végétalisation qui s’est naturellement développée depuis des décennies, sublimée par Le Jardin Extraordinaire conçu par Phytolab, magnifie l’Arbre aux Hérons. Cette architecture organique fait de cette carrière un jardin urbain unique au monde.
Imaginez … Vous approchez de l’Arbre et vous découvrez au fur et à mesure les détails des branches qui emplissent votre champ de vision. La tête en l’air, vous apercevez à travers le réseau des branches le Grand Héron en vol qui tourne dans le ciel, les animaux mécaniques et des centaines de visiteurs.
C’est une véritable cité dans le ciel.
L’Arbre aux Hérons est une œuvre d’art monumentale inscrite dans l’espace public. Comme le Grand Eléphant, il se donne à voir au plus grand nombre. Il offre aux habitants son ombre, sa fraîcheur mais aussi sa part de poésie et de rêverie.

L’Arbre aux Hérons est une expérience unique. On parcourt de branche en branche les jardins suspendus et on donne vie aux animaux du bestiaire. On accède aux balcons de l’Arbre qui ouvrent à 360° sur le fleuve. On prend de la hauteur en embarquant sur le Grand Héron. On contemple sa ville et son quartier avec un regard neuf. On expérimente, au cœur de cette ancienne carrière minérale, un des défis majeurs pour les villes dans les années à venir : la végétalisation des bâtiments et du milieu urbain.
Un voyage extraordinaire, au cœur de « l’étoile verte » de Nantes et de son réseau de rivières et de parcs.

 

Découvrez le dossier de présentation des études en cliquant ci-dessous :
Dossier de presse Présentation des Etudes de l’Arbre aux Hérons

Le Vol des oies sauvages

Pierre Orefice et François Delaroziere souhaitent que l’Arbre aux Hérons soit habité par un bestiaire mécanique. Quoi de plus naturel que des oiseaux s’y nichent. Les deux auteurs ont donc réfléchi aux oiseaux qu’ils avaient envie de faire vivre dans l’Arbre. Bien sûr les Hérons sont en bonne place, mais des colibris y séjourneront aussi. Un aigle, une chouette ont un temps, été imaginé mais c’est bien l’idée de la nuée et du mouvement qui s’est imposée.

François Delaroziere qui puise une partie de son inspiration dans l’observation la nature a alors dessiné le Vol des oies sauvages. Pour cette machine, il s’est aussi souvenu du travail du photographe britannique, Eadward Muybridge renommé pour ses décompositions photographiques du mouvement. Il invente au XIXe siècle, la zoopraxographie, littéralement « la description de la locomotion animale ». On a tous en tête ces jouets optiques et ludiques qui donnaient à voir la décomposition du galop du cheval. Le vol des oies sauvages est en quelque sorte, une machine à décomposer le mouvement. Son mécanisme externe tel une horlogerie, aide à la compréhension du vol.

Le mobile des oies est composé de 12 oies qui dans l’arbre aux hérons formeront un V comme lorsqu’elles migrent d’un hémisphère à l’autre. Ce vol est mené par les deux premières oies fabriquées et présentées en 2018 dans la galerie des machines. Dix jeunes oies les suivent, comme le font ces oiseaux migrateurs dans la nature. À l’aéroport de Nantes Atlantique, la structure du mobile a été scindée en deux pour s’adapter aux dimensions des Halls 2 et 4 et être vue par le plus grand nombre.

Matériaux

Les corps, têtes et ailes des oies sont en bois, l’essence choisie est le cèdre. Il a une forte résistance aux intempéries et est suffisamment souple pour la sculpture. Les ailes sont aussi recouvertes pour partie de cuir. Les pattes sont en chêne. Les châssis et la structure du mobile sont en acier inoxydable. Chaque lustre à oie est équipé d’un moteur électrique qui entraîne les ailes. La masse totale de l’ensemble est de 980kg.

Mouvements

Chaque oie bat des ailes, bouge son cou de haut en bas et de droite à gauche. Le bec s’ouvre grâce à un circuit d’air comprimé qui sera effectivement mis en fonctionnement lorsque les oies rejoindront l’Arbre aux Hérons. L’ensemble des ailes battent grâce à un système mécanique de pignon-chaîne avec une roue excentrique qui transforme une rotation en translation rectiligne haut/bas.
Dans la nature, la tête des oiseaux en vol est généralement immobile et seul le corps bouge. Les oies sauvages mécaniques suivent ce même principe : c’est le mouvement du corps qui entraîne la mobilité du cou. Les ailes sont en deux morceaux avec une charnière pour l’épaule et un pantographe inversé pour le mouvement du coude qui permet un mouvement plus réaliste de l’aile.

Le Vol des oies sauvages - sculpture - - crédit p.david - cie La Machine
Le Vol des oies sauvages – sculpture – – crédit p.david – cie La Machine

Sculpture et peinture

Pour la sculpture des dix « jeunes » oies, les constructeurs ont démonté une des deux oies de la galerie. Ils ont ensuite utilisé un copieur de sculpture équipé d’un doigt palpeur. Cette technique n’est quasiment jamais utilisée au sein de la compagnie La Machine. Elle permet de produire des séries de pièces sous forme d’ébauche, ici les ailes, cou, bec, pattes et corps. Puis les sculpteurs ont repris chaque pièce pour les détails et les finitions. L’ensemble des 12 oies est constitué de 216 éléments de bois. Les oies sont brunes, grises, mordorées grâce à différentes teintes de jaune, rouges. Il y a également des nuances de vert émeraude et de violet. Les couleurs s’appliquent au pinceau mais le crayon et le pastel sont aussi utilisés pour donner de la nervosité à la forme. Le travail de la couleur est subtil. Il s’agit de ne pas couvrir le travail des sculpteurs et de jouer sur la transparence pour conserver les nervures du bois. Ainsi chaque couche de couleur est posée en glacis et selon l’angle de la lumière de nouvelles teintes se révèlent. Ces variations participent aussi au mouvement.

Un nouvel élément du bestiaire mécanique

Le Vol des oies sauvages rejoindra à terme le Bestiaire Mécanique de l’Arbre aux Hérons. Situé au cœur du Jardin Extraordinaire, face à la Loire, l’arche végétale de 35 mètre de haut abritera sur ses branches des jardins suspendus et des animaux mécaniques inspirés de la nature.
Une véritable cité dans le ciel.

 

La Machine présente « Le Dragon de Feu » à Calais

À l’occasion de l’inauguration du front de mer, la compagnie présente « Le Dragon de feu » à Calais les 13 et 14 juillet !

Les festivités inaugurales du nouveau front de mer de la Ville de Calais sont marquées par deux jours de sorties spectaculaires du  Dragon de Calais ! En journée, il partira à la rencontre de son nouveau territoire. Le 13 juillet, à la tombée de la nuit, des porteurs de feu l’accompagneront et illumineront son chemin. Le 14 juillet, il embrasera Calais LA Plage avec un feu qui éclaire, qui réchauffe et qui unit.

Un spectacle mis en scène par François Delaroziere, en association avec l’artiste de feu Pierre de Mecquenem, sur une musique de Mino Malan et avec le concours des machinistes de la Compagnie du Dragon.

  • Événement gratuit et tout public
  • Port du masque obligatoire
  • Infos, parkings et accès : www.calais.fr

Un Héron en construction

Les Hérons sont les animaux phares du projet de l’Arbre aux Hérons qui verra le jour dans quelques années à Nantes. Comme le Grand Éléphant, les Hérons sont aussi de véritables machines vivantes. Ce couple d’échassiers niche à la cime de l’Arbre sur des plateformes situées à 35 m de hauteur. Chacun d’eux est porté par un bras de manutention spécifique qui assure le mouvement d’ensemble. Ils s’envolent l’un après l’autre, embarquant 20 passagers pour un vol circulaire à 40 mètres de haut, d’environ 4 minutes, avec une vue imprenable sur la ville en transformation et la Loire. Lorsqu’ils décollent leurs ailes se déploient sur une envergure de 16 mètres couvrant les passagers à bord des nacelles. Un pilote juché sur leur cou manipule la tête de l’oiseau lui conférant vie et expression.

Comme toutes les machines de la compagnie, le Héron est morphologiquement fidèle à la réalité tant d’un point de vue esthétique avec son enveloppe bois extérieure que dans sa structure mécanique, pouvant adopter de nombreuses attitudes de l’animal. Le mariage entre la machine et l’animal est une combinaison subtile et nous souhaitons la mettre en avant plutôt que de la dissimuler.  Le nombre et la complexité des mouvements, la taille de l’ensemble, l’altitude et l’exposition des machines qui engendre une exposition au vent et aux intempéries représentent des contraintes techniques considérables et font de cette construction un chantier unique que nous aurons cœur à partager avec le public tout au long de l’année prochaine.

Le Caméléon – tigre : nouvel élément du bestiaire

La Galerie des Machines de Nantes a rouvert ce mois – ci et  une nouvelle machine y a fait son apparition : Un caméléon de 2 mètres de long et de près 150kg. Construit dans les ateliers nantais de la Compagnie La Machine, il rejoindra ensuite avec les autres animaux du bestiaire du futur Arbre aux Hérons.  Le caméléon imaginé par François Delaroziere et Pierre Orefice est un caméléon en position d’attaque extrêmement coloré. Après avoir identifié sa proie, le caméléon  grâce à sa langue préhensible, va tenter de gober une mouche posée sur sa branche, avec une précision de mouvement incroyable. Alternant une gestuelle lente à des actions fulgurantes,  le caméléon affiche une extrême précision pour fondre sur sa proie. À l’image d’un art martial, le caméléon ne rate jamais sa proie !

 

Une mécanique à vue

L’équipe de constructeur.es n’a pas cherché à cacher la mécanique en créant un « caméléonus – mécanicus ».  Pour mettre en mouvement ce caméléon, un vérin actionne un parallélogramme  pour faire avancer ou reculer le caméléon tout en gardant l’assiette de l’animal.  Le caméléon se lève et se baisse grâce à un système de ciseau.  La langue a constitué un véritable défi technique.  En effet, les formes organiques présentes dans la nature sont toujours difficiles à interpréter mécaniquement. Identifier ce qui est impressionnant dans la nature et le retraduire en termes de mécanique n’est pas toujours évident.

 

Précision des mouvements

Tandis qu’un machiniste s’attèle à l’attaque de la proie, les visiteurs peuvent manipuler les yeux de l’animal, donnant un air mutin au caméléon. Celui-ci, commençant par une succession de mouvements très lents, se met alors à ouvrir les yeux, se lève se tend, ouvre la gueule pour enfin dégainer et gober la mouche avec sa langue dans un mélange de lenteur et de vitesse fascinant.

 

Couleurs mouvantes

Tout comme le caméléon dans la nature, les couleurs de l’animal sont vivantes et apparaissent différemment en fonction de la longueur des rayons du soleil. Ses écailles, comparables à des centaines de pixels, sont extrêmement colorées. Toute la démarche à la Machine est de trouver une couleur qui vive, que nos couleurs soient mouvantes. Pour ajouter de la nervosité à la couleur, la peintre a travaillé en mélangeant travail au crayon et glacis.

Mino Malan sort son deuxième album « Le Dragon de Calais »

Mino Malan, le complice artistique de François Delaroziere depuis trente ans, sort un second album dédié au Dragon de Calais, le spectacle qui a réuni plus de 400 000 personnes à Calais en novembre 2019.

Naviguant entre minimalisme, musique classique et rock, Mino Malan se joue aussi bien des rugissements organiques du Dragon que des voix diaphanes des choeurs. Dans cet album, le compositeur alterne morceaux tempétueux et puissants comme « Le Dragon des Mers » et morceaux plus intimes comme « Chirico » où la voix de la chanteuse Anne-Laure Touya se pose sur des sonorités orientales. Si le son rock de certains titres fait référence à l’Angleterre toute proche, les choeurs du « Cercle de feu » évoquent quant à eux l’Angleterre plus ancienne de Thomas Tallis en interprétant un chant quasi liturgique.

En alliant délicatement cuivres, cordes et voix, Mino Malan construit dans ce deuxième album un univers sonore où l’onirisme, le fantastique et l’imaginaire deviennent sacrés.

L’album “Le Dragon de Calais, Opéra urbain” est en prévente sur la eboutique de la Compagnie du Dragon  dès le vendredi 12 février 2021 et en téléchargement sur les plateformes musicales dès le 26 février en suivant ce lien +
Il est soutenu par la Ville de Calais et est co-produit par Art Melodies et la La Machine.

Le film « L’Esprit du Cheval-Dragon  » est en ligne jusqu’au 8 décembre

En octobre 2014, le spectacle « L’Esprit du Cheval-Dragon » est créé à Pékin dans le cadre du 50e anniversaire de l’établissement des relations franco-chinoises. Le film « L’Esprit du Cheval Dragon » réalisé par Dominique Deluze raconte les six mois d’une épopée théâtrale hors du commun.

Jusqu’au 8 décembre, découvrez de chez vous ce film qui dévoile les dessous de cette aventure pleine d’incertitudes. Des premières esquisses de François Delaroziere à Nantes au spectacle final devant des centaines de milliers de spectateurs chinois, en passant par les répétitions sous la houlette d’autorités chinoises peu coutumières du théâtre de rue.

Pour visionner le film :

L’Esprit du Cheval-Dragon,  un film de Dominique Deluze d’après le spectacle de François Delaroziere & Compagnie La Machine. Une production Xbo-Films, coproduction Winland / La Machine

Suite aux mesures gouvernementales prises pour ralentir la propagation du Covid 19,  la Halle de la Machine à Toulouse, les Machines de l’Île à Nantes et la Compagnie du Dragon à Calais seront fermés jusqu’à 2 décembre.
Plus d’informations sur leurs sites respectifs.
En attendant de vous revoir bientôt, restez chez vous et prenez soin de vous.

L’équipe de la Compagnie La Machine

À Nantes, l’Escalier de la Falaise se dévoile

Fixé le long de la falaise au plus près de la paroi rocheuse, l’Escalier de la Falaise prend place dans le Jardin Extraordinaire, comme une invitation au voyage. Ouvert depuis le 24 octobre, les habitants peuvent désormais relier la butte Sainte-Anne au quartier du bas-Chantenay,

Depuis octobre 2019, une quinzaine de constructeurs de la compagnie La Machine construisent et assemblent les quatre belvédères, les 177 marches et l’ensemble des éléments en acier qui constituent l’escalier de la Falaise, un ouvrage d’art unique imaginé par François Delaroziere. Chaque console, chaque garde-corps est unique, adapté à la géométrie de la falaise. Les découpes des tôles forment un langage où les motifs, les formes et les assemblages deviennent ornements. L’escalier prend appui directement sur la roche et sur les pans naturels qu’offre la falaise. Il est conçu pour épouser au plus près le relief et magnifier la roche elle-même et l’univers végétal qui s’y développe.  En février 2020, les travaux dans la carrière ont débuté. L’entreprise Charier sous la maitrise d’œuvre de Géolithe et ECTS a réalisé l’implantation des ancrages de l’escalier sur la paroi rocheuse et au sol.

L’ouverture de l’escalier au public a eu lieu le 24 octobre 202. En raison de la situation sanitaire, l’inauguration officielle a cependant été décalée au printemps 2021.

Cheminant depuis l’ancienne guérite du square Maurice Schwob situé en haut de la falaise ou depuis le Jardin Extraordinaire, le marcheur pourra ainsi gravir ou descendre les 28 mètres de dénivelés, le long du front rocheux. L’ascension est rythmée par quatre belvédères, positionnés et conçus comme des haltes uniques et sensibles, offrant un large point de vue sur le Jardin Extraordinaire et la Loire maritime. Au fil de l’ascension, le promeneur peut s’arrêter sur chaque détail, chaque ornement, chaque étais, uniques et adaptés au relief, organiques et vivants. Parvenu en haut de la falaise, le promeneur découvre l’ancienne guérite du gardien. Devenue un belvédère ouvragé entouré par un escalier circulaire, la guérite s’affirme comme un vestige des anciennes brasseries de la Meuse et devient un phare sur la Loire. Il sera à terme un superbe point de vue sur le futur Arbre aux Hérons qui prendra place dans la partie Est du Jardin Extraordinaire.